Paroles : HaEx et Mobespierre
Musique : Mobespierre
Les peuples libres. Où sont-ils ? Que vous présente l’histoire de ceux que vous honorez de ce nom ? Si ce n’est des agrégations d’hommes plus ou moins éloignés des routes de la raison et de la nature, plus ou moins asservis sous des gouvernements faits de hasard, d’ambitions où la force avait établi.
Accroché au comptoir de ma vie, j’admire ces bouteilles comme des reines.
Je n’ose effleurer l’envie, par mes lèvres, de les faire miennes.
Accroché au comptoir de ma vie, accompagné de ma valeur sûre.
Me refusant à partager sa lie, sa seule présence me rassure.
Accroché au comptoir de ma vie, d’autres bouteilles s’offrent compagnes.
Des élancées, de très jolies devant lesquelles je reste profane.
Accroché au comptoir de ma vie, je contemple ces étales de verres.
A pied, à bière ou à whisky, différents et pourtant tous frères.
Accroché au comptoir de ma vie, sur mon grand tabouret, en l’air.
Je redoute, mes convives aussi, de devoir retourner à terre.
Accroché au comptoir de ma vie, lorsque j’entends la cloche qui sonne.
Je me retourne, voir celle, celui pour qui je ne serais plus aphone.
Accroché au comptoir de ma vie, perdu, noyé dans mes prières.
Je redoute cet instant précis où sur moi s’éteindront les lumières.
Agnus Dei qui tollis peccata mundi.
Miserere, miserere nobis.
Se rejoindre n’est pas aisé. Il faut en comprendre le principe. Connaître son existence. Beaucoup passent une vie à côté de cette évidence. Ils passent une vie à côté d’eux-mêmes. Une vie où s’entassent les problèmes, où s’empilent les échéances, où se succèdent les désillusions pourtant souvent précédées d’espoir.
Tout est question de temporalité. Penser présent. Penser présent et enfin se rejoindre.
They don’t want us think by ourself.
All they want us to do is believe the news.
They don’t want to see us help one another.
All they want us to do is hate one another
and believe the news, and believe the news,
and work, work everyday.
Se rejoindre. Rejoindre l’essentiel de ce qui nous fait, de ce qui nous détermine. Rejoindre l’enfant mais pas que. Rejoindre l’innocence, l’apaisement de celui qui ne porte pas, l’émerveillement de celui qui n’a rien vu, l’inconséquence de celui qui ne sait.